LIDL ET SES PARTENAIRES ANNONCENT LES PREMIERS RÉSULTATS DU GROUPE DE TRAVAIL SUR LES ALTERNATIVES AU SOJA IMPORTÉ

Jeudi 24 juin, pour la première fois, en France, les acteurs proactifs de la filière de production animale se sont réunis dans un Groupe de Travail opérationnel, initié par Lidl et encadré par Earthworm Foundation. Ce Groupe de Travail mobilise également la Chambre d’Agriculture des Hauts de France, Noriap, Novial, Metex Noovistago (anciennement Ajinomoto) et InnovaFeed.

25.06.2021 | Rungis

Cette démarche inédite conduit à la mise en place d’un plan d’action afin de remplacer une partie du soja importé du Brésil dans les formules d’alimentation animale par des protéines végétales locales (comme le pois protéagineux, la féverole, la luzerne) et autres solutions innovantes. Les résultats de ce Groupe de Travail permettront à Lidl de proposer dès le mois d’Octobre 2021, dans certains supermarchés sélectionnés, des produits d’origine animale (oeufs, poulet de chair, porc et lait) dont les animaux auront bénéficié d’une alimentation plus locale et responsable. Pour informer et sensibiliser le consommateur à la démarche, Lidl a la volonté de communiquer sur les packagings des produits concernés.


Ce projet crée des synergies entre les acteurs en capitalisant sur les initiatives déjà existantes. Lidl, en tant que distributeur, noue ainsi des liens avec les maillons de la chaîne d’approvisionnement afin d’agir concrètement du champ jusqu’au rayon pour développer des alternatives responsables au soja importé. La complémentarité des acteurs du Groupe de Travail permet de structurer des plans d’actions opérationnels, globaux et cohérents pour une filière alimentation animale responsable et résiliente.


En plus de contribuer à éviter la perte d’écosystèmes remarquables au Brésil, la démarche vise aussi à redynamiser la culture de protéagineux en France grâce à la relocalisation des cultures, et ainsi soutenir le savoir-faire agricole français. Concrètement, cette initiative soutient la souveraineté, la résilience et l’autonomie des filières agricoles françaises.


La chambre d’Agriculture des Hauts de France, en tant que partenaire du projet, accompagne les agriculteurs dans le développement des cultures sources de protéines végétales (accompagnement technico-économique). Plus largement, les éleveurs sont soutenus financièrement par les partenaires et fournisseurs pilotes du projet qui suivront les évolutions en termes de productivité, et les bénéfices zootechniques et impacts environnementaux de ces formules alimentaires innovantes pour ces filières.

CHIFFRES CLÉS

7 partenaires
5 fournisseurs pilote (LDC, Galline, Loeuf, Lact’Union et Cirhyo)
• 1ers produits commercialisés en octobre
• Objectif de remplacer a minima de moitié le soja importé -jusqu’alors utilisé- au profit d’alternatives locales, dans l’alimentation du porc, de la poule pondeuse et du poulet de chair
• Objectif d’atteindre 100% de protéines végétales locales dans l’alimentation de la vache laitière

Lidl, tout comme Novial et les fournisseurs pilotes, participe à la prise en charge des risques financiers pour les éleveurs partenaires. L’enseigne s’assure alors que l’approvisionnement responsable du soja ou l’utilisation d’alternatives n’ait de répercussion ni sur le pouvoir d’achat de ses clients ni sur la marge de l’éleveur.

LES ENJEUX

Aujourd’hui, 85% de la production mondiale de soja est utilisée pour nourrir les animaux d’élevage. Malgré les enjeux liés à la culture de soja (en premier lieu la déforestation importée), elle s’avère difficile à remplacer totalement car elle présente des avantages nutritionnels majeurs : elle est appétante pour les animaux d’élevage, facilement digestible, et présente le plus fort taux de protéines (35%) avec 9 acides aminés essentiels, ainsi qu’une quantité équilibrée d’acides gras essentiels. Son faible coût à l’import est aussi un facteur-clé qui rend le remplacement du soja par des protéagineux locaux plus difficile. Cependant, il est possible et nécessaire de substituer une partie du soja importé par des protéines végétales produites localement, et par d’autres sources d’acides aminés.
Depuis les années 80, la France a drastiquement réduit sa production de protéines végétales, devenant au fil des années dépendante des importations de soja d’Amérique du Sud. Le problème est que l’extension des cultures de soja dans cette région du monde est telle qu’elle est directement responsable de déforestation et de la conversion d’écosystèmes naturels. Pour se rendre compte de l’impact, il faut savoir que sur ces 10 dernières années, la conversion des terres dans la savane brésilienne du Cerrado a dépassé celle en cours dans la célèbre forêt amazonienne. Sa surface originelle a déjà été réduite de moitié et si rien n’est fait, cette savane disparaitra d’ici 2050, entrainant la disparition de plus de 480 espèces de plantes et d’animaux, et l’émission de 8,5 milliards de tonnes de CO2 supplémentaires.

À PROPOS DE L’ENGAGEMENT DE LIDL

Dès 2017, Lidl a lancé l’INITIATIVE SOJA en collaboration avec l’organisation internationale RTRS (Table Ronde pour un Soja Responsable). Cette initiative, en tant que projet de certification international, a généré un total de 508 000 tonnes de soja durable et sans déforestation au Brésil. Grâce au soutien de Lidl, des projets sociaux et écologiques ont été mis en oeuvre dans les zones de production bénéficiant à plus de 1 000 personnes. Deux ans plus tard, en 2019, Lidl remportait le prix RTRS pour avoir été un acteur moteur et devenait membre actif du Comité Exécutif du RTRS.

Lidl a déjà créé 2 groupes de travail opérationnels : l’un sur la « relocalisation & substitution » (objet de ce communiqué), et l’autre sur la « responsabilisation du soja d’import ».

La complexité pour un acteur comme Lidl repose sur la nature « indirecte » de son utilisation du soja. Concrètement, et sauf pour de rares produits tels que les steaks de soja ou le tofu, cette matière première n’est pas présente dans les produits mais utilisée pour nourrir les animaux d’élevage.

Comme toute la production de soja ne peut être relocalisée en France, Lidl travaille aussi avec des importateurs au Brésil pour garantir plus de transparence et contribuer à ce que le soja importé en France soit 100% traçable et sans risque de déforestation ni de conversion d’écosystèmes naturels.

« Nous sommes fiers de pouvoir annoncer la commercialisation des premiers produits issus de ce Groupe de Travail. Dès octobre 2021, les consommateurs pourront retrouver en magasins des références poulet de chair, viande de porc, lait et oeufs dont les animaux auront bénéficié d’une alimentation plus locale et responsable. La vision de notre Groupe de Travail n’est pas de faire du « Soja Bashing ». Nous avons conscience que la production de protéines végétales, dont le soja, ne pourra pas être totalement relocalisée en France. C’est pourquoi, au travers de cette initiative nous contribuons, à notre niveau, à la souveraineté agricole française vis-à-vis des importations massives de soja. » Michel Biero, Directeur Exécutif Achats Lidl France

Contact presse

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